L’Institut de France et le palais du Louvre sont reliés depuis 1804 par le pont (ou la passerelle) des Arts.
Aujourd’hui célèbre dans le monde entier, il attire touristes, photographes, peintres et amoureux des quatre coins du monde.
Voici l’histoire de ce pont mythique, plusieurs fois reconstruit.
Le premier pont métallique de Paris
La construction du pont a duré 3 ans, entre 1801 et 1804. Les architectes de l’époque l’ont imaginé comme base d’un jardin suspendu.
Comportant neuf arches et fabriqué en fonte, c’est le premier pont métallique de Paris et dès cette époque il est baptisé du nom qu’il porte aujourd’hui.
L’explication est simple : sous le Premier Empire, le palais du Louvre s’appelait alors le palais des Arts.
Pour emprunter le pont, les piétons devaient à l’époque s’acquitter d’un droit de péage de deux sous si l’on en croit Honoré de Balzac (il donne le tarif du péage dans “La Rabouilleuse”).

Le pont coulé par une barge
En 1852, quelques mois avant le coup d’état de Napoléon III, le pont des Arts est modifié. Le quai Conti ayant été élargi, le nombre d’arches est ramené à sept.
Jusqu’au XXe siècle, le pont ne connaitra pas d’évènement majeur. Subissant les deux Guerres Mondiales, comme les autres bâtiments de la capitale, il tiendra bon.
Toutefois, en 1976 les Ponts et Chaussées tire le signal d’alarme : il est extrêmement fragile. Les deux guerres et des accidents de la navigation l’ayant sérieusement endommagé. C’est à l’aune de ce rapport que le pont des Arts est interdit d’accès en 1977.
La décision, qui ne dut pas forcément plaire à l’époque, s’avéra judicieuse puisqu’en 1979 le pont s’effondra sur 60 mètres à la suite d’un choc avec une barge…
Un pont « neuf » et des cadenas
Après que le pont fut démonté en 1980, les travaux de reconstruction commencèrent un an plus tard.
Comme pour son prédécesseur il fallut 3 ans pour mener le chantier à son terme. Jacques Chirac put inaugurer la nouvelle passerelle –identique à la précédente- le 27 juin 1984.
Depuis 2008, une pratique que l’on dit venue d’Europe de l’Est s’est développée sur le pont :
Les amoureux accrochent des cadenas, gravés à leurs noms, à sa rambarde grillagée.
Devenue une (quasi) tradition, cette pratique est vivement critiquée par la municipalité et les amoureux…de Paris.
De plus, le 8 juin 2014, une partie du grillage s’est effondrée sur le pont après avoir plié sous le poids des cadenas.
La mairie dit réfléchir à un projet qui permettrait aux couples de continuer à symboliser leur union et aux amoureux de Paris d’admirer le pont débarrassé de ses lourdes reliques !
