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Channel: Paris ZigZag | Insolite & Secret
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Quel événement a fait le plus de destructions à Paris ?

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La brève culture*

 

Au fil des siècles, de nombreux événements ont ébranlé la capitale et les fondations de ces plus grands monuments. Les différents sièges de Paris, la révolution française, les deux guerres mondiales, la Commune de Paris, lequel a fait le plus de dégâts dans la capitale ?

Les sièges vikings qui ont eu lieu au IXe siècle ont sans doute détruits de nombreux édifices parisiens, mais le peu de traces retrouvées ne permet pas d’évaluer leur nombre et leur importance. Les révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle ont procédé à de nombreux pillages et nationalisé les monuments en masse, mais ils ont finalement peu détruit sur leur passage. Pendant la Première Guerre Mondiale, Paris a connu plusieurs bombardements, dont un qui a détruit presque entièrement l’Église Saint-Gervais Saint-Protais et tué 91 personnes, mais peu d’édifices ont été détruits au point de ne pouvoir être reconstruits. Pendant la Libération de Paris, il y a eu plusieurs jours de combats de rues, mais très peu de destructions volontaires d’édifices.

En réalité, l’événement qui a détruit le plus de bâtiments et de monuments, celui qui a définitivement changé le visage de la capitale, est sans doute la Commune de Paris. Pendant deux mois, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, la Commune a mis à feu et à sang la capitale, détruisant plus d’édifices qu’aucune guerre, catastrophe naturelle ou révolution avant elle.

Dès le mois de mars 1871, la destruction de Paris était d’ailleurs explicitement mise à l’ordre du jour par les combattants parisiens. Dans leur idée, il fallait toucher les symboles du pouvoir, raser Paris pour en reconstruire une nouvelle. La plupart des édifices ont été détruits dans les incendies déclenchés par les communards les 23 et 24 mai. Parmi eux, le palais des Tuileries et l’Hôtel de Ville, intégralement détruits tous les deux, sont sans doute les plus éminents.

Mais la liste ne se résume pas à ces deux symboles. Ont également été détruits, intégralement ou en partie : le Palais de Justice, le palais de la Légion d’honneur, le palais d’Orsay où siégeait la Cour des Comptes, l’aile droite et une partie du bâtiment central du Palais-Royal où siégeait le conseil d’État, la galerie de tapisseries de la Manufacture des Gobelins, la Bibliothèque impériale au Louvre ou encore le ministère des Finances. Cette liste s’allongerait considérablement si l’on recensait tous les édifices privés, détruits par des incendies ou lors des combats de rue. La maison de Prosper Mérimée, rue de Lille, a par exemple entièrement brûlé. Des milliers de livres, souvenirs, correspondances et manuscrits que l’écrivain et historien conservait chez lui sont alors partis en fumée en même temps que l’édifice.

Le ministère des Finances détruit en mai 1871

Le ministère des Finances, rue Rivoli, mai 1871

Découvrez en images la capitale avant et après la Commune de Paris

* Il y a des questions sur Paris dont on aimerait bien avoir la réponse. Que ce soit des interrogations importantes sur la capitale, son histoire ou ses bonnes adresses ou des mini-informations à picorer dont on peut se servir pour briller en société. Avec ses « Le saviez-vous », Paris ZigZag essaie de lever le mystère sur tout ce que l’on a toujours voulu savoir sans jamais oser le demander…


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